Le 7 octobre 2014 s’est tenue la conférence du Club Contrôle-Audit consacrée aux évolutions du cadre conceptuel des IFRS. Après avoir rappelé les missions de l’IASB, Philippe Danjou membre du Board depuis 2006 a évoqué le contenu, le statut et l’utilité du cadre conceptuel. Les académiques français reprochent au référentiel IFRS d’être essentiellement tourné vers les actionnaires alors que le système français était orienté vers les créanciers et l’Etat. Malgré ces critiques ce cadre conceptuel est globalement accepté par les entreprises.
Philippe Danjou a synthétisé les fondements du cadre conceptuel : fournir une information financière aux investisseurs et aux apporteurs de capitaux, informations qui répondent néanmoins aux attentes des stakeholders. Il s’agit non seulement d’une vision libérale mais également mondialisée ; en effet, dès 1995 il a été demandé à l’IASB de proposer un langage universel de communication financière.
Le projet de révision qui doit aboutir en 2015 doit mettre à jour les définitions fondamentales (actifs, dettes, revenus…) mais aussi fournir des réponses aux dérives observées dans les domaines de l’évaluation, de la mesure du résultat (comprehensive income) et des informations publiées. Parmi les points faisant débat, ont été développés le rôle de la prudence, la prise en compte du modèle économique et des variations de valeur dans la mesure de la performance.
En conclusion et avant de répondre aux nombreuses questions de la salle, Philippe Danjou a fortement relativisé l’importance de la juste valeur dans les états financiers publiés en IFRS.